“Réussir sa vie”
Réussir sa vie. C’est un commentaire que j’entend souvent et qui me fait grincer des dents à chaque fois, et de plus en plus. La “Réussite” est souvent définie par certaines “choses” que l’on possède ou, des objectifs de société que l’on aurait atteints. Avoir une belle voiture de l’année est un de ces signes de réussite. Et dans le même ordre d’idées, la série Auto-Maison-Enfants-Chatet-Grosse Job-Deuxième Auto – Ect, en fait partie. La pression sociale, qui amène à ce que j’appelle le Stress Social, est l’un des plus gros stress que l’humain subit. Et cette pression mène souvent à plusieurs drames de vie comme, maladie, divorce, dépression, suicide. Le désir de performer pour acquérir les objets de la liste de “Réussite de Vie” est omniprésent dans tout ce que nous faisons, et ce même désir nous conduit directement aux effets secondaires du stress.
“Qu’en sera-t-il dans 5 ou 10 ans… nul ne le sait”
Mais attention, les humains que nous sommes ne sont pas tous égaux. Plusieurs sont en situation de stress social et semblent n’avoir aucun mal à manœuvrer dans ce contexte. Ou du moins, ils ne montrent aucun signe apparent immédiat. Qu’en sera-t-il dans 5 ou 10 ans… nul ne le sait. Je me situe dans l’autre camp. Celui qui englobe ceux pour qui le Stress Social a causé de profondes éraflures immédiates et nocives. Voyez-vous, j’étais de ceux qui aspirent à cette vie bucolique que seul un certain nombre d’objets, un certain montant dans mon compte bancaire, un nombre incalculable d’amis ou un certain statut social m’apporterait. Et même si je me croyais différent, à l’écart de ce fléau, la réalité a fini par me rattraper. (Si vous n’avez pas encore lu mes trois premiers articles Depuis le Début, Deuxième Acte et La Pilule Rouge, vous ne savez peut-être pas de quoi je parle alors jetez-y un pour d’œil.)
Et je suis loin d’être seul à subir les conséquences du stress et de l’anxiété. L’organisme Mondial de la Santé (WHO) estime qu’à travers le globe, environ 3.6% des individus sont aux prises avec des problèmes d’anxiété, soit environ 264 millions de personnes. Les organismes mondiaux confirment aussi que les cas de stress et d’anxiété sont en progression rapide, d’années en années. Le 21è siècle arrive avec une forte hausse des cas, et ces statistiques ont été prises avant la crise du la COVIT-19, alors imaginez ! De plus en plus de chercheurs, scientifiques, médecins et autres associent directement le stress et l’anxiété avec plusieurs maladies cardiovasculaires, déficit de l’attention, obésité, et la liste est longue.
“On rêve de voyages, de vacances, de sorties…”
Donc, le Stress Social nous suit, et on se retrouve un jour avec une multitude de bagages accumulés dans le garage, le sous-sol, l’entrepôt… et la tête. Le grand problème de tout ça est que pour atteindre ou maintenir le statut social tant convoité, il faut avoir des revenus monétaire en conséquence. Alors pas question de quitter le milieu du travail avant l’atteinte du chiffre magique, celui qui nous permettra théoriquement de “vivre heureux” selon les critères sociaux. La belle formule magique utilisée par les conseillers financiers qui dit qu’ au moment de la retraite, ton revenu généré par tes épargnes devrait être d’au moins 80% de la somme de ton salaire au moment où tu prendras ta retraite. Belle théorie. Imaginez quel est le pourcentage des gens qui atteignent cet objectif ? Très petit. En fait, une étude réalisée par la Banque Scotia au Canada révèle que seulement 68% des Canadiens font des économies pour leur retraite et que seulement 70% de ces mêmes Canadiens croient qu’ils n’auront pas suffisamment d’argent une fois la retraite atteinte pour maintenir une vie active. Alors, on continue à travailler jusqu’à 65, 70 ans. On rêve de voyages, de vacances, de sorties et tout ça et on se répète la phrase qui tue: “une fois que je serai à la retraite, je ferai tout ça !” Erreur !!! Selon moi, il y a un problème majeur dans la façon dont on fait les choses. On consacre les 40 meilleures années de notre vie au travail, de 20 à 60 ans et ensuite, avec l’énergie et la santée qui nous reste, nous prenons une retraite qui risque d’être plutôt sédentaire si, durant ces 40 années de travail, nous n’avons pas bien pris soin de notre santés physique et mentale et que le Stress Social a déjà fait ses ravages.
“...le stress peut être diminué, éliminé ou même évité en adoptant un mode de vie plus sain”
Et pourtant, le stress, qu’il soit d’ordre social ou autres, ainsi que l’anxiété, sont des conditions qui peuvent être traitées et même évités de façon plutôt simples. On n’attrape pas le stress comme un virus. L’anxiété n’est pas contagieuse. Oui, ces deux conditions sont parfois transmises de façon héréditaire mais ce n’est pas automatique. Et contrairement à la plupart des conditions de santé physique ou mentale qui exigent un traitement à base de médication , le stress peut être diminué, éliminé ou même évité en adoptant un mode de vie plus sain, en ajoutant certaines activités physique et mentale à notre routine quotidienne.
Ajuster son alimentation avec des produits plus sains et éviter les plats déjà préparés. Pratiquer un exercice physique léger, 10-15 minutes par jour, 5 fois par semaine et ajouter une séance de méditation quotidienne de 10-15 pour calmer l’esprit et ramener le focus au bon endroit. Ceci n’est pas un remède miracle et je ne prétend aucunement que tous ceux atteint de stress ou d’anxiété peuvent régler leurs problèmes avec cette simple formule. Mais si l’on adopte ces pratiques en mode préventif, avant que les symptômes aigus et les effets secondaires du stress n’aient déjà fait surface, nous mettons toutes les chances de notre côté. Le cerveau de l’Homme et de la Femme est fascinant et extrèmement puissant. Il peut créer les conditions mentale et physique négative, mais il peut aussi faire le contraire et travailler pour nous positivement si l’on le guide en ce sens. Il suffit de puiser dans ces capacités un peu plus que ce que nous avons l’habitude de faire et ne pas avoir peur d’aller voir plus loin.
“Faire face à une situation et vouloir s’en sortir est un signe de courage et de détermination.”
Et surtout, n’oubliez jamais ceci. Si vous êtes dans une situation ou vous subissez d’énormes stress causant de l’anxiété, que ce soit dans un environnement de travail, familial ou social, agissez rapidement. Ne laissez pas la situation persister ou pire encore, se détériorer. Demandez de l’aide à vos proches ou à des organismes ou groupes de soutien. Parfois, on s’enlise si profondément dans le gouffre de la dépression ou de l’anxiété que la lumière au bout du tunnel n’est pas visible d’où nous nous trouvons. L’aide d’un tiers, à l’extérieur de la situation est complètement impartial sera d’un grand support. N’ayez pas peur de demander de l’aide. Pour certains, demander de l’aide peut sembler faible ou embarrassant. En réalité, c’est tout à fait le contraire. Faire face à une situation et vouloir s’en sortir est un signe de courage et de détermination. De plus, il est encore plus dangereux de s’isoler lorsque l’on se sent en période trouble. Et plus on s’isole, plus il devient difficile de demander de l’aide. Dans certains cas, le stress qui mène à la dépression peut engendrer de la violence envers les autres ou envers soi-même.
Ceci n’est qu’un aperçu de ce que le stress et l’anxiété peuvent causer. A ne pas prendre à la légère…
